Episode 26 : Une montée difficile !
De bon matin, Dred, Heleyia, Lion, Ily et Corim s’étaient levés tôt. Ils avaient avalé un petit-déjeuner sur le pouce, conscients que la journée serait longue et que leur aventure ne serait pas de tout repos. Avec les informations qu’ils avaient pu rassembler, une chose était certaine : cette ascension demanderait plus qu’un simple effort physique. Il leur fallait être prêts à affronter l’inconnu.
Bien équipés pour l’hiver, ils pensaient au départ que quelques provisions suffiraient avant de prendre la route. Mais Dred, plus prévoyant, s’arrêta et déclara d’un ton sérieux : “Les amis, on ne sait pas à quel point le chemin va être difficile. On ne sait même pas précisément où se trouve l’artefact, ni ce qui nous attend là-bas. J’ai fait une liste de choses indispensables à prendre. Répartissez la charge entre vous, pendant ce temps, je vais chercher d’autres vivres et essayer de glaner quelques dernières informations avant notre départ.”
Tous acquiescèrent, mais Ily demanda tout de même : ” On essaie aussi de choper quelques infos ou… ?”
Un silence s’installa. Tous attendaient la réponse de Dred. Après un instant de réflexion, il répondit : “Vous pouvez, mais soyez prudents. J’ai remarqué que certains deviennent fous dès qu’on parle d’artefact. Évitez de trop attirer l’attention. Une dernière chose : on se retrouve ici, au pied de la montagne, avant onze heures.”
“Okay !” : répondit le groupe en chœur avant de se séparer dans la ville, chacun partant à la recherche des éléments de la liste de Dred.
Les heures passèrent rapidement. Peu avant onze heures, les premiers membres du groupe commencèrent à revenir.
Lion fut le premier à rejoindre le point de rendez-vous. Il n’avait pas obtenu d’informations utiles, mais il avait ramené plusieurs accessoires pour l’ascension : crampons pour chaussures et gants, ainsi que d’autres équipements d’alpinisme. Peu après, Heleyia arriva à son tour. Selon les rumeurs qu’elle avait entendues, une bête se cacherait dans les montagnes. Personne ne savait à quoi elle ressemblait exactement, mais une chose était sûre : elle terrorisait ceux qui s’y aventuraient. En plus de ces informations, elle était revenue avec des sachets chauffants à placer sous les vêtements et des boissons spéciales pour éviter les engelures.
Puis Ily et Corim arrivèrent presque en même temps. Eux aussi avaient entendu des rumeurs sur une créature affamée, parfois décrite comme un monstre dévastateur, d’autres fois comme un ours gigantesque aux dents acérées. Seule certitude : cette excursion ne serait pas sans risque. Mais ils ne s’étaient pas contentés de ces bribes d’informations. Sous les conseils d’une petite commerçante, Ily avait acheté une ligne de vie pour que le groupe puisse rester attaché en cas de chute. Corim, de son côté, avait ramené un attirail complet pour escalader les parois rocheuses.
Dred fut le dernier à revenir, mais avec un peu plus de succès. Outre l’histoire de la créature légendaire, il avait appris qu’il existait des zones recouvertes de neige instable, sur des dizaines de mètres, où quiconque s’y aventurait risquait de disparaître sans espoir de retour. Un autre avertissement lui avait été donné : en cas de tempête soudaine, il fallait immédiatement trouver un abri. À certaines altitudes, les vents mélangés à la neige pouvaient former un véritable mur blanc, empêchant de voir à plus d’un mètre devant soi. Il avait donc pris des provisions pour plusieurs jours, voire semaines, ainsi qu’une paire de lunettes spéciales pour se protéger du vent et de la neige.
Le groupe était enfin prêt. Devant eux, le sentier serpentait à travers la montagne de De Ferr. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’ils pourraient le suivre aussi longtemps que possible…
Au début, tout se passait à merveille. Le paysage qui s’étendait devant eux était à couper le souffle. Le ciel, d’un bleu éclatant et totalement dégagé, leur offrait une visibilité parfaite. Le sentier, bien que long et sinueux, était clair et praticable. Rien ne semblait pouvoir arrêter Dred et ses compagnons, lancés avec détermination dans leur ascension.
À mesure qu’ils s’éloignaient de la base de la montagne, un étrange sentiment s’empara d’eux : une sensation de puissance, comme si gravir ces hauteurs leur permettait d’échapper aux préoccupations du monde d’en bas. La ville rapetissait à vue d’œil, et chaque tournant du chemin révélait un panorama encore plus grandiose que le précédent.
À mi-parcours, la réalité de leur périple commença à se faire sentir. Ils n’avaient plus seulement une vue sur la ville devenue minuscule, mais sur une vallée entière qui s’étendait à perte de vue. La forêt, si impressionnante vue d’en bas, prenait ici une autre dimension : un océan de verdure s’étalait sous leurs pieds, avec ses nuances de vert et avec des nuances de couleur d’automne qui scintillaient sous les rayons du soleil. D’en haut, la nature semblait vouloir les accueillir avec déférence, leur offrant un spectacle qu’ils n’auraient jamais pu imaginer.
Ily s’arrêta et proposa une pause : ” Regardez-moi ça ! On ne peut pas continuer sans profiter un peu du spectacle. La météo est parfaite, le paysage est incroyable… ce serait du gâchis de ne pas savourer ce moment.”
Personne ne protesta. Tous étaient d’accord avec elle. Après tout, ils ne savaient pas ce qui les attendait plus haut, alors autant prendre quelques instants pour souffler et se restaurer.
Ils s’installèrent sur un petit plateau rocheux et sortirent quelques provisions pour manger. L’ambiance était paisible, presque irréelle. Le vent était doux, juste assez présent pour leur rappeler qu’ils étaient en altitude sans être un obstacle. L’instant était parfait.
Mais cette harmonie ne dura pas longtemps. Alors qu’ils finissaient leur repas et commençaient à ranger leurs affaires, un détail attira leur attention.
Au loin, un nuage sombre s’élevait à l’horizon. Il avançait lentement, mais sûrement, dans leur direction.
Lion fut le premier à briser le silence : “Ouh là… Dred, je sais pas ce que t’en penses, mais j’ai l’impression qu’on devrait se préparer au pire. Ce nuage me dit rien qui vaille. On dirait qu’il fonce droit sur nous.”
Dred observa l’horizon un instant, plissa les yeux, puis hocha la tête d’un air grave. “C’est vrai… Il est peut-être encore loin, mais je ne préfère pas prendre de risques. On vient à peine de passer la partie la plus simple du trajet. D’après ce que j’ai compris, le pire reste à venir.”
Sans perdre une seconde, ils sortirent leur matériel, s’assurant que tout était prêt en cas de problème. Chaque seconde de préparation pouvait faire la différence.
Ily ressortit la ligne de vie qu’elle avait achetée en ville et l’accrocha solidement à son harnais avant de la tendre aux autres. “Accrochez-vous, les gars. On ne sait pas ce qui nous attend là-haut, mais on va s’assurer que personne ne reste derrière.”
Un à un, ils attachèrent leur équipement, resserrant les nœuds et vérifiant la solidité des attaches. Désormais, ils étaient liés les uns aux autres, unis dans cette ascension où chaque faux pas pouvait être fatal.
Le nuage noir continuait d’approcher lentement, comme une ombre menaçante s’étalant sur leur horizon.
Leur aventure venait de prendre une toute autre tournure.
Après quelques minutes d’ascension, le groupe commença à ralentir la cadence. Le sentier devenait de plus en plus ardu, les pierres glissantes et le sol traître rendant chaque pas plus incertain. Ils devaient maintenant avancer prudemment, calculant chaque mouvement.
Puis, leurs regards furent attirés par un phénomène inquiétant. Le nuage noir qu’ils avaient aperçu plus tôt venait de s’écraser violemment contre la montagne voisine. L’espace d’un instant, un soulagement collectif se fit ressentir : au moins, il ne se dirigeait pas directement vers eux.
Mais ce répit fut de courte durée. En quelques instants à peine, une énorme dépression se forma, soulevant des vents violents qui s’abattirent sur eux avec une force brutale.
Le sol vibra sous leurs pieds. Le vent hurlait dans leurs oreilles, les faisant vaciller dangereusement sur leur position. Certains furent même contraints de planter leurs crampons plus profondément ou de s’agripper aux rochers environnants pour ne pas être projetés en arrière.
“Accrochez-vous !” : cria Dred, sa voix à peine audible à travers le vacarme du vent.
Chacun lutta contre la bourrasque, avançant centimètre par centimètre malgré la tempête qui menaçait de les emporter. L’air glacial leur fouettait le visage, rendant la progression encore plus éprouvante.
Puis, aussi soudainement qu’il était arrivé, le vent s’atténua progressivement, jusqu’à redevenir un simple souffle. Ils reprirent leur souffle, leurs muscles crispés par l’effort.
Mais devant eux, une nouvelle épreuve les attendait.
Un mur rocheux, haut de plusieurs mètres, se dressait comme une barrière infranchissable. Son sommet disparaissait presque dans les nuages, ajoutant à son caractère intimidant.
Lion, toujours aussi enthousiaste face aux défis physiques, observa l’obstacle avec un immense sourire. “C’est l’heure de grimper !”
Son ton était chargé d’excitation, mais tout le monde ne partageait pas son engouement. Heleyia, en particulier, semblait paralysée devant cette paroi imposante. Ses yeux s’écarquillèrent, et elle déglutit difficilement.
Dred, conscient de sa crainte, prit la parole d’un ton calme mais déterminé : “ Bon, j’ouvre la voie et Corim fermera la marche. Lion et Ily, je compte sur vous pour aider et encourager Heleyia à monter en toute sécurité. Normalement, une fois de l’autre côté, nous devrions être proches de ce que nous recherchons.”
Lion et Ily acquiescèrent immédiatement.
Mais alors qu’ils s’approchaient d’Heleyia pour lui expliquer comment procéder, celle-ci fit l’erreur de regarder en bas.
Son corps se figea.
De là où ils se trouvaient, le village qu’ils avaient quitté ce matin n’était plus qu’un minuscule point en contrebas, perdu dans une mer de montagnes et de vallées sans fin. L’horizon, qui s’étendait à perte de vue, lui parut soudain terrifiant par son immensité. Son cœur se mit à battre plus vite.
Ily, comprenant son malaise, s’agenouilla à côté d’elle et lui prit doucement la main.
“Tu n’as rien à craindre” : lui dit-elle d’une voix douce et chaleureuse. Quand nous allons monter, concentre-toi uniquement sur Lion. Il sera juste devant toi et t’indiquera les prises à attraper. Dred et lui prépareront le chemin pour que tu puisses grimper avec le moins de difficulté possible.
Elle lui montra ensuite comment utiliser correctement les boucles de sécurité. “Passe bien la corde ici, et assure-toi de toujours avoir trois points d’appui. Et surtout… quoi qu’il arrive, Lion et moi veillons sur toi.”
Lion, debout à côté d’elles, lui adressa un immense sourire plein d’encouragement. “Fais-moi confiance, Heleyia ! Je te guide, et si jamais tu as un problème, je suis juste là. On grimpe ensemble, pas à pas.”
Heleyia inspira profondément, tentant de maîtriser sa peur. Elle serra la main d’Ily une dernière fois, puis hocha doucement la tête.
Elle n’avait plus le choix. Il était temps d’avancer.
Tous emboîtèrent le pas derrière Dred, progressant méthodiquement sur la paroi. L’ascension était exigeante, mais chacun s’appliquait à suivre le rythme imposé par Dred.
Vint le tour d’Heleyia. Elle posa une main hésitante sur la roche froide et rugueuse, sentant son cœur s’accélérer. Un frisson la traversa alors qu’une sensation étrange lui parcourait le corps. Elle se figea, les doigts crispés contre la pierre.
“J’ai peur…” : murmura-t-elle. “Je ressens quelque chose… Je le sens pas…”
Ily, positionnée juste derrière elle, perçut immédiatement son trouble. Elle posa une main réconfortante sur son épaule et lui souffla d’une voix douce : “Si tu veux, je grimpe le premier mètre avec toi pour te guider. Une fois que tu seras lancée, tu verras, ce sera plus simple. On se rejoint en haut, d’accord ?”
Heleyia hésita, son regard oscillant entre la paroi et le vide en contrebas. Finalement, elle hocha la tête et répondit d’une petite voix tremblante : ”Oui…”
Ily sourit et l’accompagna sur les premiers mètres, s’assurant qu’elle s’accrochait bien et suivait le bon chemin. Peu à peu, Heleyia gagna en confiance. Elle avançait lentement, mais sûrement, suivant les prises laissées par Lion et Dred.
Tout se passait à merveille… jusqu’à ce qu’elle pénètre dans un épais nuage.
D’un instant à l’autre, le monde autour d’elle disparut.
La lumière s’atténua brusquement. Elle n’y voyait plus rien, si ce n’était la corde qui s’enfonçait dans cette masse grise et impénétrable. Mais Lion, qui était censé être juste devant elle… avait disparu.
Un frisson glacé lui parcourut l’échine.
Elle tourna la tête à gauche, puis à droite. Rien. Du brouillard à perte de vue. Son souffle s’accéléra, son cœur tambourinant dans sa poitrine.
“Lion ?” : appela-t-elle d’une voix étranglée.
Aucune réponse.
L’angoisse monta en elle comme une vague incontrôlable. Son corps se tendit, ses mains se crispèrent sur la roche. Puis la panique l’envahit. “LION ? ILY ?”
Sa respiration se fit haletante. Elle n’osait plus bouger, tétanisée par l’idée d’un faux mouvement. L’impression d’être seule, suspendue au-dessus du vide, la paralysait.
Elle se mit à crier.
Son cri fendit l’air, résonnant dans la montagne.
Heureusement, elle était presque arrivée au sommet.
Dred et Lion, qui avaient déjà atteint la plateforme rocheuse au-dessus, se précipitèrent vers le bord en entendant son appel désespéré. “Heleyia ! Tiens bon, on est là !”
Guidés par sa voix paniquée, ils tendirent les bras dans la brume épaisse. En quelques secondes, leurs mains trouvèrent ses poignets tremblants. D’un geste sûr, ils la tirèrent vers eux, la hissant sur la plateforme.
Ses jambes cédèrent sous elle.
Ily arriva rapidement à son tour et, à peine posée sur la roche, Heleyia se jeta dans ses bras, secouée de sanglots incontrôlables.
“C’est fini…” : chuchota Ily en la serrant contre elle. “Tu es en sécurité maintenant…”
Mais Heleyia tremblait toujours. Ses lèvres balbutiaient des mots incohérents, son esprit encore hanté par la panique qu’elle venait d’éprouver.
Finalement, Corim arriva à son tour sans aucune difficulté, jetant un regard à la scène avant de hausser les épaules.
“Vous faites trop d’histoires…” grogna-t-il.
Mais personne ne releva. Pour l’instant, seule comptait b et le fait qu’elle soit saine et sauve.
Ils avaient franchi une nouvelle étape. Mais le sommet… et la vérité qu’il renfermait… étaient encore devant eux.
Alors qu’ils pensaient être sortis d’affaire après avoir réussi l’ascension, ils observèrent les environs. Le sommet, bien qu’encore éloigné, semblait désormais plus accessible. La pente s’était adoucie, leur offrant un court répit.
Ils reprirent leur marche, soulagés d’avoir franchi l’obstacle précédent.
Mais la montagne est imprévisible, capricieuse… et elle n’avait pas dit son dernier mot.
En un instant, sans le moindre signe avant-coureur, un blizzard se leva.
Le vent se mit à hurler autour d’eux, projetant un tourbillon de neige qui effaça rapidement leurs repères. Dred fronça les sourcils et cria pour couvrir le vacarme : “Restez groupés ! Faites attention où vous mettez les pieds, on ne voit plus rien !”
La neige s’accumulait à une vitesse folle, recouvrant le sol et dissimulant les crevasses ainsi que les trous qui, en temps normal, auraient été visibles. Chaque pas devenait plus risqué.
Ils progressaient prudemment, leurs corps luttant contre le froid mordant et le vent qui menaçait à tout moment de les déséquilibrer. Leur priorité était claire : trouver un abri au plus vite.
C’est alors que Corim, sûr de lui comme à son habitude, s’avança d’un pas déterminé… et disparut brutalement.
Comme aspiré par la neige.
Juste avant de disparaître, il eut à peine le temps de crier : “Ily !”
Mais à peine eut-elle le temps de réaliser ce qui venait de se passer qu’elle sentit une force étrange l’agripper. Son corps bascula en arrière, happé à son tour.
“Dred ! Lion ! Aidez-moi !” : hurla Heleyia, qui avait assisté à la scène.
Sans réfléchir, Dred et Lion se précipitèrent, attrapant Heleyia avant qu’elle ne soit entraînée à son tour. Tous trois tirèrent de toutes leurs forces, leurs pieds s’enfonçant dans la neige instable alors qu’ils tentaient d’arracher Ily et Corim à cette emprise.
Ily, presque sortie, agrippa la première prise à sa portée pour aider à son propre sauvetage. Elle s’extirpa enfin, haletante, les muscles bandés tentent d’extirper Corim.
Corim, lui, fut remonté en un claquement de doigts grâce à la force combinée du groupe.
Alors qu’elle reprenait son souffle, Ily lança un regard furieux à Corim, prête à lui passer un savon pour son imprudence. Mais avant qu’elle ne puisse dire un mot, Dred prit les devants. “J’ai cru voir une grotte, juste là-bas ! Dépêchons-nous avant que ce blizzard ne nous emporte tous !”
Sans perdre une seconde, ils suivirent Dred, cette fois bien plus vigilants.
Après quelques minutes de marche harassante, luttant contre la neige et le vent, ils atteignirent enfin l’entrée d’une cavité rocheuse. L’air y était glacial, mais au moins, ils étaient à l’abri.
Frigorifiés, tremblants, ils s’écroulèrent à l’intérieur, cherchant à retrouver leur souffle.
“Heleyia, allume un feu” : demanda Dred en désignant le tas de bois qu’ils avaient empilé au centre.
Heleyia hocha la tête et s’exécuta rapidement. Bientôt, les flammes dansèrent dans l’obscurité de la grotte, projetant une lueur vacillante sur les parois humides et irrégulières.
Dred observa le groupe. “On attend que le blizzard se calme.”
Tous acquiescèrent en silence, tendant leurs mains vers le feu pour en capter la chaleur.
Les minutes s’écoulèrent lentement.
Le silence de la grotte, troublé seulement par le crépitement des flammes et leurs souffles fatigués, aurait pu être apaisant…
Mais soudain, un bruit étrange résonna depuis les profondeurs obscures de la cavité.
Un son sourd, rauque, presque étouffé…
Quelque chose… ou quelqu’un… était là avec eux et se rapprochait.